Un autre regard sur le monde Immobilier Construction d’une maison neuve : tout savoir sur la notion de “gros œuvre”

Construction d’une maison neuve : tout savoir sur la notion de “gros œuvre”



Terme vivement sollicité en construction, on entend par « gros œuvre » un ensemble d’éléments qui contribuent à la solidité et la stabilité d’un bâtiment. Ce sont les travaux liés à l’ossature du bâtiment.

Qu’entend-on par « gros œuvre » ?

Un édifice doit supporter des charges en permanence (son propre poids), comme il doit faire face à des forces de manière temporaire (météo, catastrophes naturelles…). Les gros œuvres sont les principaux travaux qui vont contribuer à la création de l’ossature de l’édifice.

Dans le jargon de la construction, les gros œuvres sont associés à deux notions indissociables :

  • La mise hors d’eau, qui concerne les travaux de charpente et de couverture. Ils assurent l’étanchéité face aux intempéries ;
  • La mise hors d’air, qui indique les installations des menuiseries extérieures, qui permettent au bâtiment d’être étanche à l’air. Il s’agit notamment des ouvertures comme les portes et les fenêtres extérieures.

Les travaux considérés comme « gros œuvre »

Dans la construction, plusieurs travaux sont considérés comme « gros œuvre ».

La préparation du terrain ou le terrassement

Six principaux travaux servent à la préparation du terrain pour qu’il puisse accueillir la future construction :

  • La délimitation du terrain (piquetage) ;
  • Les travaux d’évacuation des eaux de pluies ;
  • Le décapage ou l’extraction de la couche de terre constituée de végétal pour obtenir un sol plus compact et donc plus stable ;
  • La délimitation de chaque voie d’accès ;
  • Les travaux pour accueillir les canalisations et les différents réseaux souterrains ;
  • Le remblaiement des trous de canalisations et réseaux.

Les travaux de fondation

Une étude de sol est effectuée en amont afin de définir quel type de fondations convient au terrain. Concrètement, les fondations fixent la structure de la maison au terrain et serviront de support aux murs de soubassement. Elles assurent ainsi la stabilité et la solidité de l’édifice.

On distingue trois types de fondations selon la nature du sol et le projet de construction :

  • Les fondations profondes, avec une tranchée supérieure ou égale à 6 mètres de profondeur ;
  • Les fondations semi-profondes, pour une tranchée de 2 à 6 mètres de profondeur. Ce type convient pour une maison individuelle ou un agrandissement.
  • Les fondations superficielles, qui sont peu profondes d’à peine 50 cm à 1 mètre. On choisit ce type pour une construction sur un terrain de bonne qualité de portance. Ces fondations sont très courantes dans la construction des maisons individuelles.

Les travaux d’assainissement

Les travaux d’assainissement vont servir à la collecte, le stockage et l’épurement des eaux usées de l’habitation. Il s’agit notamment des eaux ménagères, venant de la cuisine et de la salle de bain, et des eaux noires, en provenance des toilettes. Pour cela, l’un de ces deux systèmes d’assainissement devra être choisi en fonction du zonage d’assainissement de la commune :

  • L’assainissement collectif, dans le cas où le terrain doit se raccorder au réseau d’assainissement collectif.
  • L’assainissement autonome, lorsque le terrain est situé dans zone d’assainissement non-collectif.

Le soubassement et le dallage

Une fois les fondations bien fixées, la prochaine étape consiste à poser les murs inférieurs de la construction. Le soubassement joue le rôle de soutien de la structure ainsi que de protection contre les remontées humides. Il existe trois formes de soubassement :

  • Le hérisson, où le rez-de-chaussée est directement relié aux fondations ;
  • Le vide-sanitaire, où il existe entre 20 à 80 cm d’écart entre le sol du rez-de-chaussée et les fondations ;
  • Le sous-sol, qui est un étage supplémentaire, creusé directement dans le sol, sous le rez-de-chaussée.

On choisit ensuite la dalle de béton, en fonction du type de soubassement. On distingue deux formes de dalle, qui sont le dallage sur terre-plein adapté au soubassement hérisson et celui sur vide sanitaire convenant aux vide-sanitaire et sous-sol.

Les murs porteurs

Après les travaux sur les parties inférieures, il convient d’élever la partie supérieure des murs, appelée murs porteurs. Cette structure servira de support aux planchers et charpente de l’édifice. Les matériaux pour les murs porteurs devront être choisis selon les critères suivants :

  • Les performances thermiques et phoniques ;
  • Le budget.

La charpente et la couverture

La charpente sera le principal soutien de la couverture. Qu’elle soit en bois ou en métal, elle a pour principal rôle de répartir les charges verticales de la construction.

Sur le marché, il existe deux types de charpentes : 

  • Le modèle industriel, appelé charpente à fermettes, se distingue par sa solidité et l’économie qu’elle permet. Rapide à installer, car préfabriqué, ce modèle ne permet pourtant pas l’aménagement des combles. 
  • Le modèle traditionnel, qui est plus coûteux car sur-mesure. Grâce à ce type de charpente, la structure gagne en surface aménageable.

Après l’installation de la charpente, vient celle de la couverture. Grâce à cette dernière, l’étanchéité du toit est assurée. Lors du choix des matériaux, il faudra prendre en compte leur résistance aux intempéries ainsi que les règles d’urbanisme de la commune.

Les travaux de menuiseries extérieures

Il s’agit de l’ensemble des ouvertures donnant sur l’extérieur. Ces menuiseries extérieures sont essentielles pour l’isolation thermique et phonique, la sécurité de l’édifice, mais surtout dans l’éclairage et le niveau de luminosité dans les pièces de vie.